Les professionnels parlent d’échelles de risque. En fonction de critères précis, un psychologue peut vous dire par exemple que tel condamné présente 20 % de risque théorique, fondé sur une statistique de groupe, de commettre un acte violent dans les cinq ans (échelle VRAG) ou que tel autre a 63 % de risque de commettre une violence avec agression sexuelle (échelle SORAG) dans les douze ans à venir.
« Mais attention, tout cela est à prendre avec des pincettes », nuance le professeur Thierry Pham, chef de service en Psychologie légale à l’UMons. « Ces échelles, c’est comme une boussole : elles permettent de donner une direction, une orientation mais pas l’adresse précise, comme le fait le GPS ». Le cas de Marc Dutroux est particulièrement interpellant.