La soirée du 22 avril débute dans un pub irlandais, à quelques pas du mythique bâtiment du quai des Orfèvres, dans le 1er arrondissement de la capitale. Emily est en vacances à Paris. La touriste canadienne de 34 ans sympathise avec un groupe de policiers d’élite, appartenant à la BRI. Les verres d’alcool s’enchaînent. Tout le monde flirte ce soir-là, concédera la jeune femme devant les juges. Puis, un peu avant 1 heure du matin, la jeune femme accepte d’aller visiter les locaux de la police judiciaire parisienne. Elle est alors piégée, affirme son avocate, Sophie Obadia. « Elle s’est retrouvée très, très loin de l’entrée et de la surveillance possible, dans des bureaux égarés, desquels il était très difficile de s’enfuir. Elle n’a pas du tout adhéré à cette tournante et elle s’est retrouvée violée, dans un état d’alcoolisation très avancé, dans des lieux et avec un nombre d’individus qui ne lui permettaient pas de dire ‘non' », assure l’avocate.
Sophie Obadia, avocate de la plaignante
à franceinfo
Un fonctionnaire l’aurait incitée à boire un verre de whisky avant de lui imposer une relation sexuelle. D’autres policiers l’auraient ensuite violée, sans qu’elle ne puisse reconnaître tous ses agresseurs. Une version contredite par les policiers pendant toute la durée de l’instruction. Une fois dans leurs bureaux, elle s’est mise à danser et à se dénuder, assure l’un des deux accusés. Mais il n’y a eu aucune violence et aucune contrainte, ajoute ce policier de 49 ans, face aux enquêteurs. Son collègue admet un flirt et des attouchements réciproques, rien de plus.